
Au mitan des années 2010, Michèle Assouline a perdu sa société estimée à 390 millions d’euros. Pour « Marianne », elle révèle la véritable histoire qui se cache derrière le roman à clé, « Le projet Mpumalanga » (AZ éditions), qu’elle vient de publier. Le récit d’une implacable mécanique qui l’a menée à la ruine.
Article de Gabriel Libert paru dans Marianne le 24 février 2022
Les joues se sont creusées, le sourire est moins large mais le regard noir toujours aussi intense. Il y a encore six ans, Michèle Assouline incarnait la quintessence de la self-made woman à la française. Fondatrice de la société Sparkling spécialisée dans le négoce de charbon en Indonésie, valorisée à 390 millions d’euros, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Un bureau-appartement de 500 mètres carrés avenue Foch, une vice-présidence du Medef Paris, un mandat de conseillère municipale LR du 16e arrondissement… L’entrepreneuse d’alors 41 ans, au salaire mensuel de 10 000 euros, affichait une réussite insolente. C’était hier, c’était il y a un siècle. Depuis, elle a tout perdu.